Marathon2 à Rouen

Samedi 17 décembre, 25 groupes locaux se sont mobilisés en France pour faire pression sur Petit Navire. À Rouen, une équipe de 5 militant-es est allée vider de leurs boîtes de thon « Petit Navire », les rayons de quatre supermarchés de l’agglomération.

Depuis plus de deux ans, Greenpeace dénonce les méthodes de pêche utilisées par Thai Union, la maison mère de Petit Navire en France. Des milliers de Dispositifs de Concentration du Poisson (DCP) dérivent dans l’océan Indien, permettant la capture, non seulement de thons tropicaux mais aussi de thons juvéniles et de prises dites accessoires, par exemple, les requins soyeux, espèce protégée. Pour en savoir plus sur ce dispositif de pêche destructrice : http://www.greenpeace.org/france/fr/campagnes/oceans/arrethon/

Petit Navire, leader français de la vente de boîtes de thon, reste sourd aux demandes de Greenpeace et se retranche derrière une labellisation MSC (Marine Stewardship Council) en cours. Or, ce label n’est pas crédible. Le thon tropical, nettement surexploité, ne peut être certifié. À ce sujet : http://oceans.greenpeace.fr/petit-navire-ne-peut-plus-se-cacher-derriere-le-label-msc

En tout début d’après-midi, nous nous sommes donc rendus à Mont-Saint-Aignan et avons vidé le rayon de l’hypermarché Carrefour de ses boîtes de thon Petit Navire. Flyers et affichettes ont été scotchés sur le rayon vide afin d’expliquer notre action aux consommateurs. Avec les trois caddies bien remplis, nous sommes allés à l’accueil afin de rencontrer le ou la responsable du magasin et de lui remettre une lettre de Greenpeace France. Deux responsables, très tendus au début, ont accepté de nous écouter et nous ont assuré qu’ils transmettraient le courrier à leur hiérarchie. Les photos prises durant cette opération ont été postées sur les réseaux sociaux de Petit Navire et deux journalistes (Liberté Dimanche et France Bleu Normandie) nous ont accompagnés durant toute l’activité. Ci-dessous, le lien vers le compte-rendu de France Bleu Normandie :  https://www.francebleu.fr/infos/societe/operation-de-greenpeace-contre-petit-navire-mont-saint-aignan-1482062781

Nous avons ensuite réitéré le même scénario au Super U de Mont-Saint-Aignan où nous n’avons eu aucun problème pour vider le rayon. La directrice de ce magasin, après avoir menacé d’appeler la police, a lu le courrier, puis nous a laissés sortir.

Au Carrefour Market de Bois-Guillaume, l’équipe, bien rodée, soudée et efficace a rapidement rempli un caddie et le directeur, après quelques explications, a accepté de laisser le rayon en l’état. Nous sommes donc revenus en fin d’après-midi pour tout remettre en place, afin d’éviter aux employé-es une surcharge de travail. Nous avions proposé cette possibilité aux différents responsables rencontrés, mais seul ce directeur, souriant et décontracté, a accepté cette solution.

Enfin, nous avons terminé ce « marathon » à l’Intermarché, place Saint-Marc à Rouen où les choses ont été nettement plus tendues ! Après avoir vidé la moitié du rayon, le directeur, ou du moins une personne se présentant comme tel, est intervenu très en colère. Aucune discussion n’a été possible et nous avons dû en rester là et sortir du magasin.

Malgré cela, notre équipe a tiré un bilan très positif de cet après-midi, l’activité a été globalement menée à bien et formatrice pour chacun de nous, notamment pour ce qui est de l’action non violente.

En conclusion, tant que Petit Navire videra les océans, nous continuerons à faire pression. Vous pouvez nous rejoindre, nous soutenir en interpellant, vous aussi, Petit Navire sur les réseaux sociaux : #Arrêthon

Les marathoniens et marathoniennes : Benjamin, Denise, Élisa, Rémi et Stéphane